Mésange charbonnière

Parus major

La Mésange charbonnière est une des 6 espèces de mésanges sédentaires de France.

C’est un des oiseaux dominants des nourrissages hivernaux, plus adroit que la Mésange bleue pour ouvrir les graines de tournesol mais moins agile.

La forêt est son habitat d’origine mais on la rencontre partout pourvu qu’il y ait des arbres.

Description :

La  Mésange charbonnière qui est la plus grande et la plus lourde des Mésanges (de 12,5 à 15 cm de long et de 12 à 22 grammes), se caractérise par sa calotte et sa gorge noire, des joues blanches, le dos vert olive et une cravate noire sur un ventre jaune. Chez la femelle, la cravate est moins large et le jaune moins vif que chez le mâle.

Elle peut vivre 15 ans mais ne dépasse que rarement 2 ou 3 ans. 87 % meurent avant la fin de leur première année.

Comportement :

En période de reproduction le régime alimentaire de la Mésange charbonnière est principalement insectivore, elle se nourrit aussi de larves, de petits fruits et de graines.

En dehors de cette période, elle mange des graines, des bourgeons, du nectar ( Fritillaires, groseilliers ), du pollen et de la sève ( noyer, vigne ).

Ne se constituant pas de réserve de nourriture, il lui arrive d’en chaparder dans les caches des Mésanges nonnettes ou noires.

La Mésange charbonnière zinzinule et son répertoire est plus varié que celui des autres Mésanges.

Comme la Mésange bleue, elle n’est territoriale qu’au moment de la reproduction.

En dehors de cette période elle devient plus sociable. Ces deux Mésanges peuvent alors se joindre à d’autres oiseaux tels que Roitelets, Grimpereaux, Mésanges à longue queue pour former des rondes d’une dizaine de volatiles à la recherche de nourriture dans les branchages.

Photo : Yann vanden Berghe
Photo : Yann vanden Berghe

Reproduction :

La recherche d’un endroit propice à la nidification commence dès l’automne et les couples sont formée au plus tard en Février. Le mâle attire la femelle vers le lieu de reproduction.
Le nid est construit par la femelle dans un trou d’arbre, un mur ou un nichoir généralement à moins de 6 mètres du sol. La construction, faite de brindilles, d’herbes, de poils et crins peut durer jusqu’à 12 jours. La femelle y pond de 5 à 12 œufs parfois en 2 couvées entre fin Avril et Juin, un œuf par jour, qu’elle incube entre 12 et 15 jours.
Le mâle lui fournit une partie de son alimentation jusqu’à l’envol des jeune, de 16 à 22 jours après l’éclosion.
La famille reste groupée autour du lieu de ponte pendant 1 ou 2 semaines.

Lorsqu’il y a une deuxième couvée elle est rarement dans le même nid que la première tout en étant proche de celui-ci.

La Mésange charbonnière reste fidèle à un territoire de 3 ou 4 hectares et se déplace dans un rayon de 30 à 40 hectares.

 

Tout comme la Mésange bleue, elle est une précieuse auxiliaire des cultures, les parents effectuent à eux deux 500 allers retours par jour pour porter des insectes et des chenilles à leurs poussins.
Elles limitent l’usage des insecticides dans les vergers, elles se nourrissent aussi de chenilles processionnaires.

La mésange charbonnière bénéficie d’une protection totale sur le territoire français depuis l’arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire. Il est donc interdit de la détruire, la mutiler, la capturer ou l’enlever, de la perturber intentionnellement ou de la naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids, et de détruire, altérer ou dégrader son milieu. Qu’elle soit vivante ou morte, il est aussi interdit de la transporter, colporter, de l’utiliser, de la détenir, de la vendre ou de l’acheter s’il s’agit d’oiseaux prélevés dans le milieu naturel. Depuis l’arrêté de mars 2006 et pour respecter la réglementation européenne, ces interdictions ne s’appliquent plus aux oiseaux nés et élevés en captivité.

Bon à savoir

  • Autres mésanges présentes dans notre région, toutes sédentaires :
  • Mésange à longue queue.
  • Mésange nonnette.
  • Mésange huppée.
  • Mésange noire.
  • Mésange bleue

Sources :

  • Wikipedia.org 
  • Oisillon.net
  • Reconnaitre les oiseaux sans peine P;Hayman / R.Hume (Nathan)

Cet article a été rédigé par Josiane MORINEAU pour l’université libre de Bruniquel.