La Flore du sud Quercy

Orchidées

La richesse floristique des pelouses sèches du Sud-Quercy semble être sans équivalent tant sa diversité est riche. Les orchidées, avec plus de 35 espèces sans compter les hybrides sont emblématiques de ce terroir, dont Ophrys pseudospeculum observée en 2000 pour la première fois à Bruniquel, ce qui fut une première nationale. 

Lors d’une promenade il n’est pas rare d’observer une centaine d’espèces de fleurs de différentes familles sur une  pelouse de quelques hectares.

Il n’y a pas de saison sans observations potentielles, mais le printemps fait en Quercy le bonheur des botanistes.

Espèces emblématiques

Se promener au printemps, puis en été est aussi source de découvertes rares que nous cherchons à protéger. Parmi elles se trouve Rosa gallica, sans doute l’ancêtre de toutes les roses. 

D’autres espèces dont la distribution est méditerranéenne sont de plus en plus présentes dans notre région. Elles sont à l’origine de cortèges dont les insectes pollinisateurs font partie, ce qui leur assure une implantation pérenne.

Ophrys

Les orchidées sont symboliques des pelouses sèches. Nombreux sont les amateurs qui les recherchent dès le mois de mars jusqu’à la fin de l’été. Les naturalistes s’interdisent la cueillette de ces emblèmes fragiles. 

L'amourette

Ce sont les poacées, ex graminées, qui permettent la classification sociobiologique des espèces que nous observons. Toutefois ces approches sont compliquées car nous avons affaire à des mosaïques qui font aussi toute la richesse spécifique de notre région.

Fritillaire pintade

C’est la fin de l’hiver et les zones humides se couvrent des premières fleurs, comme les jonquilles et plus rarement les fritillaires pintades, espèce protégée qui ne faut surtout pas cueillir. Cette fleur est souvent confondue avec une tulipe, alors que cette espèce est proche du muguet. 

Euphorbe petit cyprès

Les euphorbes sont très présentes. Euphorbia cyparissias est une plante herbacée vivace qui peut être parasitée par des galles ou des champignons qui en modifient la morphologie et la rendent stérile. 

Pour les années à venir, ce sera un des sujets de recherche de l’Université de Bruniquel afin de comprendre l’épidémiologie des mycoses aériennes et leurs conséquences.

les champignons

Si les bolets sont les champignons les plus recherchés pour leur valeur gastronomique, nos observations se portent plutôt sur les espèces présentes sur les pelouses sèches caussenardes. Pulcherricium caeruleum, encore dénommé Terana caerulea forme des couches d’un bleu magnifique sur les feuilles et bois tombés sur une terre très humide.

les lichens

Les lichens sont rarement étudiés, ce qui est fort dommage car nombreuses sont les espèces présentes dans les différents biotopes de notre région. Teloschistes chrysophthalmus, l’œil d’or, est plutôt rare dans notre région et sa recherche s’apparente à une véritable quête. Plus de 100 espèces ont été observées sur une seule pelouse bruniquelaise.

Aster linosyris

Si le printemps reste la saison idéale pour l’observation des fleurs, l’été et l’automne réservent de belles surprises comme cet Aster d’un joli jaune bien présent de la fin septembre à la fin du mois d’octobre.

Eryngium campestris

Le panicaut ou chardon Roland n’est pas un chardon mais une apiacée proche de la carotte. Pour les entomologistes cette espèce est une ressource extraordinaire car fréquentée par de nombreux insectes, dont des papillons mais aussi des hémiptères comme la punaise arlequin, ( Graphosoma italicum).